Les Côtes d’Armor regorgent de paysages spectaculaires et de routes panoramiques idéales pour une balade entre terre et mer :

De Dinan à Paimpol : une route qu’on connaît par cœur, mais jamais vraiment ( 1h17 - 105 km )

Sur ce trajet, si on évite les grands axes, on redécouvre une route pleine de détours intéressants. En quittant Dinan, plutôt que de suivre la voie rapide, prenez les petites routes vers Plélan-le-Petit et Jugon-les-Lacs. Pas besoin d’être pêcheur pour apprécier le calme du lac tôt le matin, quand la brume traîne encore sur l’eau. Plutôt que de filer directement vers la mer, passez par Moncontour. Ici, ce ne sont pas les remparts qui valent le détour, mais plutôt la façon dont le temps semble s’être figé. Un café au comptoir, une discussion sur la pluie et le vent, et vous voilà repartis. Arrivés sur la côte, Erquy et Pléneuf-Val-André ne sont plus à présenter. Mais pour éviter la foule, bifurquer vers Saint-Alban et poussez jusqu’aux petites routes qui longent la côte discrètement. Avant d’arriver à Paimpol, faites un détour par Plouézec et Brehec. Le point de vue sur la mer y est aussi beau qu’ailleurs. Un bon spot pour finir la journée avant d’aller voir le port de Paimpol, comme tout le monde. Spot photo incontournable : Prenez de la hauteur en rejoignant les remparts derrière la Basilique Saint-Sauveur. Depuis le paisible jardin Anglais, vous profiterez d’un panorama exceptionnel sur la vallée de la Rance. C’est sans conteste l’un des points de vue les plus photogéniques de Dinan, parfait pour capturer la magie de la ville médiévale sous son meilleur angle.

De Lannion à Saint-Brieuc : entre terre de granit et vallées verdoyantes ( 50 min - 69 km)

Ce trajet, tout le monde l’a déjà fait, mais rarement en prenant le temps de lever les yeux. Quittez Lannion sans passer par la 4 voies, en prenant la direction de Bégard par la vallée du Léguer. Une route tranquille, bordée de talus où les fougères grignotent l’asphalte. Continuez vers Guingamp, mais au lieu de foncer tout droit, faites un crochet par Tréglamus et Pédernec. Rien de spectaculaire, juste une enfilade de villages où le temps suit le rythme des saisons. À Guingamp, ne vous arrêtez pas sur la place du centre mais descendez plutôt du côté de la gare : moins joli, mais plus vivant, avec ses kebabs et ses cafés d’habitués. Prenez ensuite la direction de Plouagat, en évitant la nationale. Les petites routes de campagne serpentent entre les champs de maïs et si vous avez le temps, arrêtez-vous chez un producteur de cidre du côté de Lanrodec. En arrivant à Saint-Brieuc, quitter l’axe principal pour passer par Plérin, en coupant par la vallée du Gouët. Ici, les usines laissent place aux bois, et même si la ville est juste à côté, on peut rouler plusieurs kilomètres sans croiser grand monde. Une autre manière d’arriver à Saint-Brieuc, en évitant les feux rouges et les ronds-points interminables de la RN12. À glisser dans votre carnet d’adresses locales : Ne passez pas à côté de l’atelier d’Étienne Huck, au port du Légué. Un lieu discret, mais où chaque pièce raconte une histoire. Idéal pour une idée cadeau artisanale ou juste pour le plaisir des yeux.

De Loudéac a Gouarec : une virée en Centre-Bretagne, loin des cartes postales ( 30 min - 37 km)

Personne ne va à Loudéac au hasard, sauf si vous êtes du coin. Mais une fois quitté la ville, le Centre-Bretagne dévoile son vrai visage, loin des clichés maritimes des Côtes d’Armor. Prenez la route de Plouguenast, continuez vers Saint-Gilles-Vieux-Marché, un nom à rallonge pour un village qui tient en quelques maisons, mais qui borde les bois et les ruisseaux qui annoncent le lac de Guerlédan. Ici, les locaux ont tous leur spot préféré : la plage de Beau Rivage pour ceux qui aiment les rives aménagées, les hauteurs de Caurel pour ceux qui préfèrent la vue, ou encore l’abbaye de Bon-Repos, qui voit passer du monde l’été mais reste un endroit paisible hors saison. Plutôt que de reprendre la grande route, coupez par Perret et Plélauff, des villages où il ne se passe jamais grand-chose, mais où il fait bon rouler. À Gouarec, arrêtez-vous au bord du canal de Nantes à Brest. Si vous avez du temps, marchez un peu sur le chemin de halage : ici, on peut avancer pendant des kilomètres sans autre bruit que le clapotis de l’eau.

De Pontrieux à Quintin : entre rivières et châteaux ( 46 min - 46,5 km )

Dès qu’on s’éloigne de la côte, on entre dans une Bretagne plus brute, plus agricole, où les panneaux indiquant "Cidre à vendre" sont souvent plus grands que ceux des villages. Commencez à Pontrieux, et oubliez les balades en barque : ce qui fait vivre la ville, ce sont ses garages et ses cafés-restaurants où tout le monde se connaît. Prenez ensuite la route de Belle-Isle-en-Terre, en coupant par les petites routes qui traversent des vallées oubliées. En continuant vers Callac, on entre dans le cœur du Kreiz Breizh, le centre du centre. Si vous voulez un déjeuner sans chichis, poussez jusqu’à Maël-Carhaix : il y a toujours une auberge servant un menu ouvrier copieux pour moins de 15 euros. Terminez votre route à Quintin, une petite cité de caractère. Oubliez les boutiques souvenirs et préférez le marché du samedi matin, où les producteurs vendent leurs légumes en direct.

Le bon plan pour redécouvrir un savoir-faire d’ici : La Fabrique, c’est un lieu vivant où l’on (re)découvre le passé textile de la ville à travers des démonstrations de tissage et des ateliers autour du lin.
Alors, quelle route choisirez-vous ce week-end ?